“J'écris des vers car je n'sais plus parler” Damso, Aux paradis
Comme nous vous l’avions montré dans le premier volume, le rap recèle d’enseignements précieux qui, appliqués à nos vies, pourraient parfois nous éviter de nombreux ennuis et tracas du quotidien. Et comme nous le dit notre très cher Damso, nous n’avons parfois pas d’autre choix que d’écrire ses vérités à travers des textes quand on ne sait plus les exprimer oralement. Alors dégainez votre plus belle paire d’écouteurs, et isolez-vous un peu pour une meilleure expérience introspective, car c’est parti pour le 2e volume des Enseignements du Rap…
On commence donc ce 2e volume avec une leçon de Georgio, ce jeune rappeur parisien au tempérament de feu qui, un jour, a décidé de foncer et de vivre cette vie à 2000 à l’heure sans trop penser, sans trop réfléchir...bref, de vivre à l’instinct… Tous nos choix et toutes les actions de notre vie font l’objet d’une confrontation interne. Que vous en ayez conscience ou non, cette confrontation qui se déroule au sein même de notre esprit est bien réelle. Cette dernière vous pousse à prendre les meilleures décisions possibles. Une confrontation donc, avec deux façons de penser. Votre moi objectif, autrement dit votre raison qui analyse, et votre moi subjectif, votre instinct qui lui, ressent.
Prenons un exemple. Vous êtes au casino en train de jouer une partie de poker endiablée et il ne reste plus qu’une seule carte à retourner pour clôturer la partie. Vous n’avez alors absolument rien dans votre jeu qui pourrait vous permettre de remporter cette manche. Face à vous, un joueur, qui vient de miser à nouveau pour essayer de vous faire coucher… Votre instinct vous dit pourtant d’y aller. “Il n’a rien, il est en train de bluffer”. Votre raison, elle, analyse les moindres détails autour de vous… Le regard assuré de votre adversaire, votre main qui ne comporte aucune combinaison, le croupier qui s’impatiente et qui attend votre décision pour retourner la dernière carte... Rien mais alors rien ne vous pousse à sur-enchérir. Aucun signe, nada… D’ailleurs, à votre place, n’importe qui se serait déjà couché. Et pourtant… vous y croyez ! Vous le sentez, c’est là, au plus profond de vous même ! Votre instinct vous parle. Il vous dit “oui !!! oui mon garçon vazy, tu vas tout rafler !”. Des preuves ? (rires), il n’en a aucune. Il le sait, c’est tout. Vous le savez. La dernière carte est retournée, votre adversaire bluffait, et vous rentrez chez vous en grand prince, les poches pleines de billets. C’est ce qu’on appelle un braquage dans le milieu. Autre possibilité, vous êtes ruiné. Votre adversaire avait une très belle suite dans sa main, et vous, une misérable paire de 2. Vous vous retrouvez alors sans rien, toutes vos économies sont restées là, dans ce casino, avec votre instinct à deux balles. La question que nous devons alors tous nous poser c’est : “Doit-on suivre notre instinct ?” Notre instinct a-t-il toujours raison, oui ou non ?
La réponse, c’est Georgio qui nous la donne dans ce très beau morceau composé par le talentueux pianiste Sofiane Pamart. En fait, votre instinct n’a pas toujours raison, mais a (très) souvent raison. Vous le savez, car votre instinct le sait, et votre instinct c’est vous. L’esprit analytique, votre fameuse raison, n’est elle qu’une conscience qui se base sur des preuves et des faits qu’elle appelle le réel pour essayer de donner un sens à ce monde qui n’en a pas. Malgré, des centaines d’études scientifiques et des millénaires de recherches historiques et philosophiques, il y a plein de choses sur la vie que nous ne savons en effet toujours pas. Pourquoi sommes- nous sur cette Terre ? Qu'y a-t-il après la mort ? Que signifie le sens de notre vie ?.... Et si en fait le monde n’avait aucun sens ? Et s' il n’y avait pas d’explication logique à tout cela ? En tout cas pas d’explication que notre raisonnement logique puisse comprendre. Pour résumer (oui je me suis emballé ^^), votre instinct, lui, aura toujours raison car il est pur et proche du Monde Naturel, proche des êtres vivants, proche de vous et de votre condition humaine. C’est grâce à l’instinct que l’Homme en est arrivé jusque-là, qu’il a su combattre les menaces extérieures, gravir des montagnes ou encore éviter des extinctions. Votre instinct est le moyen de défense le plus fiable et le plus utile que vous ayez car il est vous, et vous seul savez ce qui est bon pour vous. Les personnes qui vous entourent ne feront que juxtaposer leur propre situation à la vôtre pour essayer de résoudre un problème dont elles ne comprennent pas les enjeux et les aboutissants, car ces derniers vous appartiennent.
Leçon n°1 : Alors écoutez Georgio. Croyez-en vous, croyez en votre instinct !
Allez on a démarré un peu fort là ^^, on va repartir plus doucement avec un des deux ovnis du rap français (non je ne parle pas de JUL). Je parle bien entendu de Vald. Belle carrière le Monsieur. Avec son rap 2nd degré, parfois à la limite de la parodie, le rappeur d’Aulnay-sous-Bois nous a aussi livré des morceaux profonds comme “Journal Perso II” que nous avions déjà analysé dans notre article sur “Les Meilleurs Morceaux Fleuves du Rap (2014-2024)”. À l’heure des applis de rencontres, des vidéos pornographiques, des sites de paris sportif et de la glorification permanente du capital financier, Vald nous pousse à nous interroger quant au réel apport en terme de bonheur du sexe et de l’argent. “Le sexe et l’argent ça fait tout”. Le rappeur qui, comme tout le monde, a démarré sans rien, pensait lui aussi au début que ces deux attributs changeraient sa vie s’il les possédait. Ce dernier nous l’assure pourtant. “J’ai les 2 et pourtant ça fait rien”.
Au fil des années, grâce à sa carrière, Vald à acquis un capital financier solide ainsi que des milliers de fans (dont des femmes) prêts à tout pour le rencontrer. Ça y est, il l’a. L’argent et le sexe (sous entendu “les femmes”), mais cela n’a pour autant rien changé à sa vie. Si d’accord, il peut frimer, partir facilement en vacances, enchaîner les conquêtes, mais son état premier, son spleen des débuts, sa solitude, eux, n’ont aucunement été guéris par ces biens éphémères. En fait, avec ce morceau, peut-être que Vald a enfin compris la véritable importance de ses proches quant à la construction de son bonheur ? Peut-être que ce dernier a réalisé qu’il existe dans ce Monde, de vraies personnes qui nous aiment et qui seront toujours là pour nous, peu importe les circonstances, argent ou pas argent. Ces personnes nous les appelons nos proches. Nos parents, nos frères et sœurs, et nos amis. Ces derniers, s’ils sont vrais, seront toujours là pour vous, quoiqu’il puisse arriver. Il faut bien vous en rappeler, et surtout, chérir ces être si précieux sans qui la vie n’aurait plus aucun sens.
Leçon n°2 : Ne croyez pas en ces rêves illusoires que sont le sexe et l’argent. Le véritable bonheur se construit dans le partage, la joie d’être ensemble, en famille, avec vos proches.
Nous avons souvent tendance à envier les autres… Amplifié par le phénomène des réseaux sociaux, nous scrutons la vie d’autrui, leurs voyages, leurs nouveaux compagnons, leurs derniers achats, etc… Tout cela, en nous auto-flagellant sur notre propre malheur, cette vie dont nous avons l’impression de passer à côté, à force de regarder celle des autres…
En fait, on s’auto-confirme (alors que c’est faux) que la vie des autres est meilleure que la nôtre, que si ce mec a obtenu le job dont nous rêvions depuis toujours c’est sûrement parce qu’il a eu de la chance, etc... Et après tout, c’est vrai non ? Pourquoi lui et pas moi ? En fait, la raison est simple. Nous avons besoin d’une explication qui permet de nous déculpabiliser. Et pour ça, le meilleur moyen est de se mentir à soi-même et de tout remettre sur le dos de la chance. Mais ce que Hayce Lemsi tient à nous rappeler, c’est que tu ne peux “en vouloir aux autres si t’as rien fait de tes 10 doigts”. Et oui, c’est vrai ! On ne peut pas sans cesse en vouloir aux autres d’avoir une “belle vie” si on n’a pas essayé nous-même de construire la nôtre. Le rappeur parisien prend d’ailleurs son propre vécu comme exemple. Lui qui a arrêté l’école en 3e, il a beaucoup envié ses camarades d’avoir fait des études plus poussées que lui. “J’ai quitté l’école en 3e, à cette époque je titubais. Même au sommet du gratte-ciel petit je regrette mes études.”
Et pourtant, il en a tiré une leçon. Il faut toujours se battre pour construire son bonheur, et surtout il faut arrêter d’en vouloir aux autres d’avoir une vie heureuse. Le regard des autres ne devrait jamais influencer notre propre bonheur et le regard que nous portons sur nous-même. Et comme le dit si bien Heezy Lee dans le morceau Petit oh : “Fait rien d’ta vie ils vont juger, charbonnent ils vont juger”. Donc dans tous les cas, on vous jugera, peu importe ce que vous faites. Alors faites-le non ? Vous n’avez rien à perdre puisque dans les 2 cas, c’est le même résultat. Apprenez donc à vous détacher de ce regard jugeur et ne vous attardez pas sur les envieux. Et comme l’a dit Marcel Proust : “Les ratés ne vous rateront pas”, alors méfiez-vous !
Leçon n°3 : Concentrez-vous sur la construction de votre propre vie et détachez-vous du regard envieux des autres êtres humains.
Nous l’avions déjà abordé dans le premier volume des enseignements du rap, mais la recherche de la Perfection est une tare qui, dans nos sociétés modernes, noircit le cœur des hommes et peut parfois même les rendre très mauvais. La peur, l'humiliation, le regard des autres, on en revient toujours au même constat : l’Homme a peur d’être rejeté. Et c’est d’ailleurs sûrement l’une de ses plus grandes hantise. Avec ce morceau, Vald vient prendre le problème complètement à contrepied en scandant une hymne à la Perfection. “Deviens génial, deviens génial”. À travers le regard de son fils, le rappeur d’Aulnay-sous-Bois vient soulever tous les problèmes d’identification et de non-assimilation à un groupe. Problème que peuvent traverser les adolescents pendant leur scolarité.
Pour être aimé, son fils devra donc devenir génial. “Tu ne sais pas encore l'enfer qui t’attend, le regard des uns le rejet des autres”. En fait, Vald a peur pour son fils. “J’vais changer les règles mais tu grandis vite.” Lui, qui toute sa vie a subi le rejet et des humiliations à cause de “sa différence”, fera tout pour que son fils ne subisse pas le même sort et qu’il puisse grandir dans un environnement plus sain où les moqueries et le rabaissement intempestif ne sont pas au centre des relations entre enfants. Et quel meilleur moyen pour faire passer un message que de créer un morceau qui comptabilise aujourd’hui plus de 17 millions de vues sur Youtube ? Vidéo qui aura ainsi permis, à au moins à quelques personnes, de relativiser la notion de perfection et d’affirmer leur différence ! Car il n’y a que comme cela qu’on peut vaincre le regard et le jugement des autres !
Leçon n°4 : Affirmez votre différence et servez-vous en comme une véritable force !
Et oui ! Nous vivons dans une société capitaliste où l’argent, l’influence et le pouvoir sont rois. C’est triste, mais c’est la vérité, et on va pas se mytho, on le voit bien à la façon dont certaines personnes se comportent avec des gens de “haut rang”, contrairement à leur attitude envers des personnes aux influences plus modestes. Et franchement, quand je vois les conneries que certains hommes/femmes politiques ou personnalités publiques nous sortent, je me dis vraiment que c’est l’argent au pouvoir quoi,... et la bêtise. Comme le dit Josman dans le morceau Vanille : “Comment peut-on être aussi pauvre d'esprit dans un pays riche?”.
Enfin bref, le fait est que, quoi que nous en disions, tant qu’on le dit et qu’on a de l’argent, on sera entendu. PLK s’en était d’ailleurs déjà lui-même rendu compte et nous l’avait explicitement relaté dans ce morceau présent sur l’album Platinum sorti en 2018. “En France t’as l’droit d’ouvrir ta gueule que quand tu paies”. C’est simple, très clair. Depuis, le jeune Polak a grandi et rempli des triples Bercy à lui tout seul. Il a de l’argent, ça y est, et ce dernier voit bien que le regard des gens autour de lui a changé. Lui qui vient de la cité, qui est parti de rien, on l’appelle maintenant “Monsieur”, on lui ouvre grand la porte quand il rentre dans une pièce, et son banquier lui fait de beaux sourires à chaque fois qu’il le voit. Une vision partagée par le rappeur Damso qui avait également ressenti ce changement d’attitude envers lui au moment de son succès.
Et pour illustrer ce propos, on citera une nouvelle fois Josman “...car légal ou pas tout l’monde cherche le khalis, pas l’choix dans société capitaliste.” Bref, on va pas en débattre pendant mille ans car le constat est simple, et la réalité est triste. Qui sait ? Peut-être qu’un jour notre rapport à l’argent changera et nous apprendrons alors à tous à nous respecter pour qui nous sommes, et non pour ce que nous possédons, peu importe l’épaisseur de billets qui se trouve dans notre porte-monnaie.
Leçon n°5 : Apprenez à vous respecter les uns les autres, peu importe la taille de votre compte en banque.
Cette phrase, plutôt simple, tirée du morceau “Palpite sous l'œil" de BB Jacques peut sembler anodine lorsqu’on la prend juste comme ça… mais qu’est-ce qu’elle est vraie ! Nous avons souvent tendance à nous fuir nous-même, et à ne pas nous considérer comme un être humain à part entière. En fait, nous avons peur de nous retrouver seul avec nous-même car cela nous pousserait à nous poser des questions qu’on n’a pas spécialement envie d’aborder. Et pourtant, là est sûrement une des clés du bonheur.
En fait, nous devrions tous apprendre à nous considérer comme un véritable ami, une personne unique, notre propre compagnon. Deuxième problème que BB Jacques aborde avec cette phrase, c’est la question de respect de soi. En soit c’est vrai non ? Puisqu’on va vivre toute notre vie avec “nous même”, autant apprendre à se respecter non ? Quand on y réfléchit un peu, on comprend ainsi qu’on passe la majeure partie de notre temps à nous dénigrer ou à nous dévaloriser. “Tu n’y arriveras jamais.” “De toute façon, ils sont meilleurs que toi. “Ils méritent plus que toi.” “T’as encore fait de la merde.”
Et oui. Sans s’en rendre compte, c’est fou ! On se parle à nous même, comme s’il y avait une personne en face de nous. Sans le réaliser consciemment, on pratique en fait ce qu’on appelle de l’auto-sabotage, cette pratique qui consiste à sans cesse se dénigrer, pour tout et pour rien. Et cela ne nous rend pas service, ni à nous, ni aux autres.
À l’inverse, une autre attitude consiste à tout le temps se sur-valoriser. “Je suis le meilleur.” “J’ai tout compris.” “Je suis le plus fort”. Et cette attitude est tout autant dévastatrice que la première. En fait l’objectif serait d’arriver à trouver un bon équilibre entre le dénigrement constant et l’auto-gratification permanente. Apprenez tout simplement à mieux vous connaître. Quelles sont vos forces ? Quelles sont vos faiblesses ? Et enfin posez-vous la question suivante : “Qu’est ce que je peux tirer de tout ça ?” Est-ce que je m’apitoie sur mon sort et je continue à me dénigrer tout le temps, ou est-ce que je vais chercher l’opposé en essayant d'avancer avec mon propre bagage, celui que la vie m’a offert. Bon désolé je craque, je me dois de re-citer le jos après ce que viens de vous dire là. “J'ai beaucoup de haine j’la sens dans mon corps. Encore et encore. Mais soit je m'apitoie sur mon sort, soit je me relève et je m'en sors” STOP! (Outro), Josman
Leçon n°6 : Apprenez à vous considérer comme votre propre ami et à vous parler plus gentiment, comme vous le feriez avec un proche ou un ami.
On arrive au crack, le G.O.A.T de notre bon vieux rap game. Nekfeu, le philosophe des temps modernes. Avec ce passe-passe légendaire d’Alpha Wann présent sur “Les Étoiles Vagabondes”, le rappeur parisien nous a tout simplement rappelé l’importance de la Sagesse. La haine ne mène à rien. L’entraide, elle, permet de gravir des montagnes. PLK nous le disait déjà dans la phrase tirée du morceau Pas besoin cité plus haut "Tu monteras pas si t’enterres l’autre donc aide ton prochain et ton prochain t’aidera”. Et oui c’est vrai ! Et on vous l'avait déjà dit aussi dans le premier volume des Enseignements du Rap. (j’invite tous les inattentifs et derniers de la classe à aller relire immédiatement la leçon n°1 de Népal), Allez petite anti-sèche de la leçon, “la négativité se détruit par elle-même”. Autrement dit, la négativité ne sert à rien, voire, elle vous détruit ! Oui, car la haine mène à la souffrance. Et on n’est pas les seuls à le dire !
Leçon n°7 : Cessez d’essayer de combattre le mal par le mal. Vous n’en tirerez rien de positif ! Aidez-vous plutôt les uns les autres, car c’est seulement comme ça que vous pourrez avancer dans la vie et vous tirez mutuellement vers le haut.”
Nekfeu, ce n’est pas que des belles paroles et des multi-syllabiques qui sonnent bien à la fin d’un couplet. Le rappeur est un révolutionnaire dans l’âme, et il y a une chose dont il a horreur par-dessus tout, c’est l'injustice ! Ce dernier ne se prive donc jamais pour dénoncer les inégalités et les injustices qui règnent dans son pays. Le racisme en France est un fait, et non un débat. Il y a en effet des actes scandaleux de racisme qui se produisent encore tous les jours, partout en France. On a pu le voir avec l'histoire de Nahel, le jeune adolescent qui a été tué cet été par un policier armé. Franchement, je suis personnellement outré et exaspéré que de tels faits se produisent encore dans un pays civilisé comme le nôtre. Ok, il était peut être en train de faire de la merde, et à conduire n’importe comment (et sans permis), mais merde quoi, on parle d’un gamin. Et on ne va pas se cacher, il faut dire les choses. Jamais cette situation de meurtre ne serait arrivée si le jeune garçon dans la voiture avait été de couleur blanche ! Bref, dans quel monde on vit ? Je me le demande parfois, et Josman aussi d’ailleurs…
Leçon n°8 : Combattons-le racisme et l'oppression de toute différence, car c’est ce qui nous rend mauvais et nous éloigne les uns des autres.
C’est les enseignements de Nekfeu ou quoi là ? ^^ Après promis j’arrête la team mais Nekfeu vraiment c’est trop !! C’est un puit de savoir ce mec, trop de sagesse dans un seul homme ! “J'essaye de rester un gosse. Y'a que quand t'es un gosse que t'es heureux sans blé”. Que faut-il comprendre dans cette phrase ? L’adolescence est une période compliquée pour tous. On se pose un tas de questions, on ne comprend pas ce monde d’adulte, et on a du mal à accepter cette triste réalité de la vie qui nous est proposée. Le rapport au travail, les relations humaines, la routine quotidienne, tout nous semble fade.
En fait, notre vie d’enfant où tout nous paraissait plus insignifiant nous manque, tout simplement. Et on le voit bien dans ce morceau que le rappeur parisien a lui aussi été marqué par cette période où tout lui semblait triste et trouble. “On m'a dit maîtrise ta colère, est-ce que j'étais triste à tort ? J'avais la directrice à dos, est-ce que c'était qu'une crise d'ado?” Nekfeu qui disait avoir dû voir un psy à 16 ans nous fait ainsi part de ce tourbillon d’émotions qui l’a traversé pendant cette période étrange qu’est l'adolescence.
En fait, ce qui était le plus compliqué pour Nekfeu à cet âge-là, c’était de se rendre compte de la perte irréversible de sa spontanéité et de cette légèreté de la vie propre à l’enfance. Cette liberté qui semble nous échapper à tout jamais lorsque l’on transite vers l’âge adulte. Ce constat, Laylow le relever également dans une interview accordée à Clique il y a 2 ans, à l’occasion de la sortie de “L’Etrange Histoire de Mr. Anderson”.
L’explication est en fait toute simple. Il n’y a rien de plus pur qu’un enfant. Cet être insouciant qui ne pense ni à l’argent, ni aux relations intéressées, etc… Il vit et puis c’est tout. En fait, il est tout ce qu’il y a de plus naturel ! Et ce qui rend notre passage si difficile vers l’âge adulte. On perd alors, à ce moment qu’on appelle l’adolescence, toute la naïveté initiale que nous avions acquise à notre naissance, ce regard contemplatif sur le Monde qui nous entoure, et cette sincérité dans chacune des nouvelles relations que nous créons. Voilà, le message de Nekfeu, “j’essaie de rester un gosse”, car il n’y a que quand t’es un gosse que “t’es heureux sans blé”.
Leçon n°9 : Essayez de retrouver votre âme d’enfant, ce petit être non calculateur qui se laissait guider uniquement par le sens du vent, en toute confiance, dans le chemin qu’est la Vie humaine.
Bon on a déjà cité le morceau deux fois dans cet article, donc on était obligé de l’analyser. Ce morceau, c’est le titre “Vanille” de Josman présent sur l’album 000$ sorti en juin 2017. Avec cette phrase, le rappeur originaire de Vierzon dénonce la tendance des êtres humains à se laisser marcher dessus. En fait, Josman refuse surtout n’importe quelle forme d'oppression ou de pouvoir qui viendrait lui imposer un mode de vie ou lui dicter une conduite particulière, une manière de penser, ou une façon d’agir. Que ce soit le gouvernement qui impose un départ à la retraite toujours plus tardif, les impôts et les taxes qui ne font qu’augmenter, ou encore les médias d’informations qui filtrent les actualités et mettent en avant ce qui les arrange, c'est tout un système que Josman vient dénoncer. Vald dénonçait également cette tendance qu’ont certains médias (hum hum BFMTV, CNEWS, g rien dit), à lancer des débats toujours plus abrutissants pour endormir les gens avec des informations hyper générales dont tout le monde se fout, ou hyper-polarisés pour créer la polémique.
Pour en revenir au morceau de la dernière leçon, selon Josman donc, l’être humain “ne peut être guidé que par Dieu”. L’auteur de “Babygirl” remet donc bien en cause ce système, mais aussi cette façon qu’ont les gens de se laisser faire et d’attendre que les choses passent toutes seules. “Tout l'monde a l'air content, on est là, on accepte et on consent”. Josman invite ainsi ceux qu’il appelle “les moutons” à se révolter et à arrêter de se laisser berner par tout un système de croyances qu’on leur a mis dans la tête dès la naissance. Une doctrine à laquelle personne ne pourrait déroger et que, lui, de son côté, rejette totalement. Josman est donc à l’image du célèbre auteur/compositeur français Léo Ferré, un provocateur. Un provocateur non pas pour le simple fait de “provoquer” mais un provocateur dont le seul et unique but est de transmettre une “prise de conscience” pour essayer de “faire bouger les choses”.
Leçon n°10 : Ne vous laisser pas duper par la société, et n'obéissez qu' à vous même et en Dieu si vous êtes croyant.
Merci à vous d’avoir suivi cet article en entier ! En espérant qu’il vous aura plus autant que le premier volume ! Si vous souhaitez une suite à cette mini-série, n’hésitez pas à nous le faire savoir en commentaires juste en dessous de cet article ! En attendant, portez-vous bien la team et à très vite !
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